Requin pointe blanche du
récif (mao tapete en tahitien) à l'extérieur droit
de la passe d'Avatoru à Rangiroa. Il a croisé le chemin
d'un banc de carangues qui viennent se frotter à lui pour chasser
leurs parasites. Il faut dire que la peau d'un requin est
particulièrement abrasive, du moins quand on la prend à
rebrousse poil. Les rayons de soleil qui se réfléchissent
sur les carangues argentées ont rendu cette scène
féérique, un grand moment de plongée. Il se reconnait à ses ailerons avec une extrémité blanche. Sa couleur générale tire plutôt vers le gris, son ventre est blanchâtre. Les requins pointe blanche sont assez massifs, ils peuvent atteindre aisément les trois mètres de long. On les rencontre à l'extérieur des passes et quasiment jamais à l'intérieur des lagons. Ces requins sont particulièrement impressionnants à voir, de nature curieuse, ils n'hésitent pas à s'approcher très prés des plongeurs. |
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Requin pointe blanche du lagon qui amorce un
virage à quelques mètres de moi toujours lors de la
même plongée menée par Yves Lefèvre du Raie
Manta Club. Ce dernier descend (à toute allure) avec des restes
de poisson, les fourre dans un coin dans des fonds d'une vingtaine de
mètres. Il se met en retrait avec les plongeurs de la
palanquée à proximité. Les requins pointe blanche
rappliquent quasiment aussitôt, fidèles au rendez vous pour
s'acharner sur les bouts de viande. Spectacle garantie avec au moins 6
à 7 requins qui tournent et passent entre les plongeurs comme si
ceux ci faisaient parti du décor comme de vulgaires patates de
corail. |
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Encore un requin pointe
blanche en approche, à noter l'hameçon qui dépasse
d'un coin de sa gueule. |
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Requin pointe blanche du lagon (mao mamaru en
tahitien), la différence est notable par rapport au requin pointe
blanche du récif. Comme ce dernier, l'extrémité de
ses ailerons est blanc, par contre il est beaucoup plus fin et beaucoup
plus petit, il dépasse rarement 1,5m comme le requin pointe
noire tout en restant plus fin que ce dernier. Il a une couleur
plutôt gris-bleu. Il possède aussi deux petites
"barbichettes" proéminentes des deux côtés de sa
gueule, qu'on peut prendre pour des canines. Comme son nom l'indique on
le rencontre plutôt à l'intérieur des lagons ou
à proximité immédiate de passes. Contrairement
à beaucoup d'autres types de requins, il n'est pas sujet
à la frénésie, on ne le voit jamais pendant les
shark feedings. On le rencontre très souvent posé sur le fond ou dans des cavités comme le requin dormeur (nourrice). Il semblerait qu'il se place toujours à contre courant pour qu'il y ait en permanence une circulation d'eau naturelle pour qu'il puisse respirer. J'en ai vu plusieurs dans cette position et à vrai dire je n'ai pas fait attention à la direction du courant. Il est plutôt craintif et ne cherche pas à s'approcher des plongeurs, par contre quand il est surpris posé dans une cavité, il ne bouge pas et ne cherche pas à s'enfuir. Ce pointe blanche du lagon a été pris à Rangiroa près du site dit de l'aquarium à l'entrée de la passe de Tiputa côté lagon. |
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Requin citron (mao arava en
tahitien), il se reconnait à ses deux ailerons dorsaux qui ont
quasiment la même taille et sont bien recourbés. Il a une
couleur qui tire plutôt sur le gris marron. Il se reconnait aussi
à ses dents qui sortent en permanence même quand il a la
bouche fermée, ce qui lui confère vraiment une "sale
gueule". Il fait couramment de 2 à 3m. C'est un requin dont il
faut se méfier si on transporte du poisson sur soi (pêche
sous marine). Ce requin citron a été rencontré à Moorea durant la plongée dite du tiki, c'est une plongée sur des fonds d'une vingtaine de mètres à l'extérieur du lagon (en face des hotels les Hibiscus et du Club Med). Cette plongée est très riche en faune (requins citron, gris, et pointe noire) |
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Requin gris (mao raira en tahitien)
observé au dessus de la grotte aux requins à
l'entrée de la passe de Tiputa côté océan.
Comme son nom l'indique il est plutôt gris, son aileron est bien
proéminent. Il fait dans les 2m. A Rangiroa on peut en observer
une cinquantaine voire beaucoup plus, lors de la même
plongée, regroupés toujours aux mêmes endroits
à croire qu'ils sont plutôt territoriaux. On peut le
rencontrer en solitaire aussi. On l'observe plutôt à
l'extérieur du lagon, sur les tombants externes. Ils peuvent
être assez menaçants et s'approcher très
près. Certains ont eu droit à une petite touchette dans le
dos, ils peuvent charger la bouche fermée, juste pour jauger
leur éventuel adversaire. Celui-ci avait trois poissons pilotes accrochés sur son ventre. Comme le requin citron il faut se méfier de lui quand on transporte du poisson ou quand on fait du shark feeding , ce n'est pas une bonne idée de tendre la main pour lui donner à manger du pain... (il y en a qui ont essayé, leur main s'en souvient encore...). Comme le requin dormeur ou le pointe blanche du lagon, on peut le rencontrer posé sur le fond, mais c'est beaucoup plus rare. |
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Ce requin dormeur a
été pris à Tahiti côté océan
à peu près en face de l'aéroport de Faaa sur le
site connu comme celui du Ono (ou Papa Whisky pour d'autres). Ce
dormeur s'est trouvé un trou pour se poser.
Généralement on peut voir leur tête car ils se
placent toujours face au courant pour pouvoir respirer. On n'a pas pu
voir la tête de ce dernier, il était bien caché.
C'est souvent dans cette situation là qu'on observe les requins
dormeurs, il aime bien se cacher dans les trous et autres
cavités. |
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Lors d'une
plongée sur Tahiti, au niveau de la faille d'Arue, dans les 40m
de profondeurs, on a eu l'immense privilège de "tomber" sur un
grand requin marteau qui devait faire dans les 5m de long. La bête
curieuse a commencé à tourner autour de nous (on
était quatre plongeurs) en gardant une distance respectable, on
s'est stabilisés et instinctivement on s'est rapprochés
de la paroi du tombant. Le requin a alors disparu de notre champ de
vision, tout excités par cette rencontre on reprend notre
périple quand subitement quelques minutes plus tard alors qu'on
n'avait pas encore amorcé notre lente remontée, il a
surgi de nulle part et est passé comme une fusée à
quelques mètres à peine de nous. On a clairement pu
l'observer même s'il ne m'a pas laissé le temps de
dégainer mon appareil photo. Outre sa gueule reconnaissable
entre toutes, il possède un aileron dorsal qui est
particulièrement grand comme disproportionné, la
frontière entre le gris foncé et le blanc de son ventre
est franche et net, contrairement aux autres types de requins que j'ai
rencontrés. Il est quasi exceptionnel de rencontrer un grand
requin marteau sur Tahiti. Les requins en Polynésie ne sont pas dangereux, ils méritent très mal leur réputation, seuls quelques chasseurs sous marins ont subi des attaques car ils portaient de la viande sur eux, dans ces seuls cas, les attaques mortelles sont hyper rares. Seuls deux types de requins sont réputés s'attaquer à l'homme, le requin blanc et le requin tigre (mao tore tore en tahitien), le premier ne se trouve pas en Polynésie, l'eau y est sûrement trop chaude à son goût, le deuxième fréquente les eaux polynésiennes, il n'a toutefois jamais attaqué personne, à Hawaii c'est lui qui est responsable de la plupart des attaques. Un autre type de requin peut s'attaquer à l'homme, c'est le requin à aileron blanc du large (mao parata en tahitien), c'est le requin qui s'attaque aux naufragés, c'est lui qui a fait des ravages pendant la deuxième guerre mondiale dans le Pacifique lors des naufrages des bateaux de guerre. COUP DE GUEULE Je profite de cette tribune pour m'insurger contre les média qu'ils veulent faire passer tous les requins comme des dangereux mangeurs d'homme sanguinaires. Même des émissions comme Ushuaia de Nicolas Hulot et Thalassa font passer les paisibles requins à pointe noire ou même les requins dormeurs comme des mangeurs d'hommes. Il faut relativiser les choses, il n'y a au total à peine guère plus de dix morts par an causés par les attaques de requins, il y en a dix fois plus qui sont causés par les éléphants, pourtant ceux ci ne sont pas traités comme des monstres ! Je ne vous parle pas des morts causés par les tigres ou même par les abeilles, ils sont beaucoup plus nombreux. Et encore les attaques attribuées par les requins ne sont que des "accidents" de parcours, il prend souvent l'homme pour ce qu'il n'est pas, une tortue ou un phoque par exemple. Il est établi que le requin n'aime pas la chair humaire, il "goute" seulement et recrache ensuite systématiquement. Bien sûr en "goutant", il peut occasionner des graves blessures entrainant la mort. |
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Bon à ce qu'il parait, les requins et
les raies seraient de la même famille, c'est pourquoi ils
apparaissent ensemble dans cette même page. A droite deux raies pastenagues, on les rencontre à l'intérieur des lagons, elles sont peu farouches au point qu'elles viennent manger dans la main. Elles font dans les 1m d'envergure. Celles-ci ont été prises à Moorea dans moins de 2m d'eau, dans un endroit bien connu (de l'autre côté du chenal entre l'hotel des Tipaniers et le Beachcomber), où elles ont été habituées à être nourries. Elles sont toujours au rendez vous. On les rencontre souvent à l'intérieur des lagons et plus rarement à l'extérieur. Elles ne sont pas aggressives, même s'il faut faire attention à leur queue. En 2002, à Hereheretue au sud ouest des Tuamotu, alors qu'il récupérait du poisson dans un parc, en voulant chasser une raie qui y était rentré par inadvertance, un pécheur s'est retrouvé avec le dard cassé et planté dans son ventre. Il s'en est heureusement bien sorti après avoir été évacué par hélicoptère. |
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J'ai observé
encore deux types de raies que je n'ai pu figer sur pellicule, mais ce
n'est que partie remise. L'autre type est la raie manta, c'est
sûrement un des animaux marins les plus majestueux, Elles ont
communément une envergure de 3 à 4m et se déplacent
majestueusement à faible allure, elles sont capable de filer
dare dare quand on se dirige trop vite vers elle. Le mieux quand on
aperçoit une raie manta et de se figer, de rester en
stationnaire, sans nécessairement se cacher. De nature curieuse
elles viendront d'elle mêmes vers les plongeurs et tournoyer
autour. Le mauvais réflexe de la plupart des plongeurs qui
observent pour la première fois une raie manta est de
foncer vers elle, ce qui la fait fuire aussitôt, sans aucune
chance de la revoir en cours de plongée. On la rencontre souvent
au niveau des passes. Elle remonte le courant la bouche grande ouverte
pour se nourrir. Je me souviendrais longtemps d'une de mes premières plongées dans la passe de Tiputa à Rangiroa, c'était une "entrante", on dérive avec le courant de l'extérieur du lagon vers l'intérieur par une passe. Le courant était très fort ce jour là, et on ne maitrisait plus grand chose, les mains servaient à tenir son masque et son embout à la bouche, n'ayant pas mis de gants je me suis rabotté les bouts des doigts à essayer de m'acchorcher aux parois. A un moment tourné dans le sens contraire du mouvement, j'ai senti que j'avais touché quelque chose de gros et de mou ! J'étais rentré dans une raie manta, heureusement celle-ci avait flairé la chose et s'était bien cambré pour m'éviter au maximum. Mon guide de palanquée ce jour là était René qui tient maintenant le club de plongée à Ahé. Par la suite j'ai eu l'occasion d'observer d'autres raies manta dans des circonstances plus tranquilles. Notamment aux Marquises dans le nord d'Hiva Oa, lors d'une plongée en masque tuba avec une visiblité très réduite, une raie manta de petite taille (dans les 2-3 m) a surgi à une courte distance de la poisse en se dirigeant vers moi et m'a causé une grande frayeur ! Autre type de raie observé, les raies léopards plus petites que les raies manta, mais plus grandes que les raies pastenagues, elles sont des tâches claires sur le dessus. Contrairement à la raie pastenague et à la raie manta, elles ont une gueule proéminente. J'en ai observé une en plongée à Tikehau le long d'un tombant. J'en ai observé plusieurs à Hakahau à Ua Pou aux Marquises où elles nageaient en surface. |
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